Partie
Et voilà que j’y suis.
A cette paix que j’ai tant attendue, préservée par Lui.
J’ai quitté le Nord et me suis éloignée d’une famille que je jugeai trop ingrate à mon égard et j’ai suivi cet homme de 30 ans mon cadet.
Nous sommes partis tranquillement, en nous arrêtant au gré de nos envies et cela, dès que le paysage nous attirait.
Nous dormons à notre rythme et dégustons les spécialités que nous réservent les régions que nous traversons. Et cette chère France, nous la traversons tantôt du Nord au Sud, tantôt d’Est en Ouest.
Ce sont des vacances paisibles, une liberté…du repos qui nous a amené ici, dans ce jardin ou mon amant travaille maintenant le temps de quelques semaines.
Il a fallu récupérer son chien que sa femme ne voulait plus, étant fraîchement divorcée d’un mari qui ne rentrait plus, le cœur trop épris par une jeune femme dont il n’arrivait plus à
s ‘éloigner.
Mon père au passage, m’a fait part de ses doutes et de son désaccord. Il m’a fait part de toutes ses craintes à l’encontre de ma décision.. mais vous qui me lisez depuis tout ce temps, vous savez bien pourquoi je désire prendre ce chemin et vous pouvez deviner pourquoi je n’ai pas écouté un père qui nous a abandonné ma mère et mes frères, en nous laissant dans la misère et la difficulté et en ne revenant que pour nous réclamer un peu d’aide et de l’argent pour payer ses frasques et escapades.
Je l’aime mon père mais je ne l’ai pas écouté. Je suis partie, comme mon cœur me le dictait, auprès d’un homme qui prend soin de moi et qui ne sait pas quoi faire pour me faire plaisir.
Oui, j’ai laissé l’illusion de quelques repères et de quelques amis qui n’en étaient pas.
En réalité, je n’ai rien quitté qui me laisse un regret.
Et ceux que j’aime, à savoir ma mère qui m’approuve enfin et deux personnes dans le Nord, je leur envoie des cartes postales et tout mon amour. Ils savent que je suis heureuse et surtout, que je reviens les voir au mois de septembre.
Ma grand mère paternelle m’a tourné le dos quand mon père a réussi à la convaincre que mon amant était le diable, alors qu’il ne l’a jamais rencontré.
Je suis donc partie quelque peu déçue par certaines réactions de mes proches, en ne retenant que les conseils que je puis garder au creux de mon esprit.
Et je décide que jusqu’au mois de septembre, je suis en vacances à ses côtés et que ma vie reprendra ses droits à partir du mois d’octobre, mois durant lequel je déciderai de me trouver un nid près duquel me construire des repères fiables ainsi qu’une vie sociale, avec peut être son lot d’hypocrites.
Ici, dans mon espace et ma liberté, je cherche le repos. Je cherche la paix et je l’ai trouvée.
Cela ne m’empêche pas de partir une semaine en Espagne rendre visite seule à d’anciens amis….avec tout de même quelques difficultés pour laisser ma fifille et mon copain et son chien dont je suis déjà attachée.
Alors voilà, vous savez tout de moi, que je suis « sur le départ », près d’un homme qui me protège et me gâte sans aucune mesure et que je me repose. Je dors des bonnes et grosses nuits, je fais aussi la sieste…. Nous la faisons ensemble.
Quand il fait beau, je fais du sport et du vélo et nous allons nous baigner dans l’eau salée.
Quand il pleut, j’écris, je lis et j’étudie toutes sortes de connaissances dont ma culture aime à se ravir.
J’étudie le tarot et me tire les cartes … et j’ai la surprise de constater qu’elles expriment bel et bien ma vie actuelle. Quand je sors les cartes, j’ai l’impression d’être devant une pièce de théâtre devant laquelle les personnages prennent vie. C’est « magique ».
Quand je les interroge sur mon passé, ma vie passée s’étale devant mon regard ébahi. Elles savent tout et ne peuvent mentir.
Elles deviennent ma vérité mais surtout mon amie.
Parfois, cela me fait bizarre « de ne rien faire », ou du moins de « travailler pour moi », c’est une drôle de vie que d’avoir le temps de décompresser… moi qui étais habituée à courir en tout sens et à n’avoir aucune seconde pour moi...me voilà sereine.
A bientôt mes amies et amis lecteurs s’il y en a, si je peux laisser un conseil aujourd’hui : « pensez à vous. Fermez les yeux et dites moi ce que vous voyez pour vous de bon. L’imaginer, c’est déjà le réaliser ».